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Papa!

Dernière mise à jour : 6 mars 2021

Lc 15/32 Le père répondit :

“Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.


Frères et sœurs c’est une joie de célébrer ensemble l’amour de Dieu dans sa maison en ce dimanche. Cette parabole proposée par l’Église maronite dans le temps du grand carême nous renvoie à notre propre relation à Dieu et au prochain.


En écoutant cette parabole nous comprenons que l’enfant qui a quitté la maison a voulu couper sa relation avec son père. Demander sa part d’héritage à son père dans la mentalité orientale revient en quelque sorte à le considérer comme mort, ou inexistant ! Voilà le sens de la démarche de cet homme qui selon son raisonnement, n’est plus fils de, car il a décidé de mettre fin à sa relation, à ses obligations vis-à-vis de son père. Il est devenu orphelin !


Cette partie de la parabole attire notre attention sur le fait que notre relation, vis-à-vis de nos parents n’est pas uniquement une question biologique. Elle dépasse largement le cadre matériel, car la dimension affective par exemple nous permet d’aller plus loin, ou pas, dans nos relations enfants parents. Le fils a décidé de devenir comme un étranger par rapport à sa propre famille. Malgré la très grande blessure que cette décision laisse dans le cœur d’un père, son papa n’était pas en mesure de le retenir, de le séquestrer, pour l’empêcher de quitter la maison.



Être géniteur de quelqu’un ne suffit pas pour mériter le titre de maman ou papa. D’un autre côté, adopter un enfant, le nourrir, le soigner, l’éduquer, le protéger veiller sur lui… ne fait-il pas de nous des pères et des mères ? Les exemples sont nombreux, il suffit de penser à Saint Joseph, le père adoptif de Jésus, que nous fêtons le 19 mars, ou à la sainte mère Thérèsa considérée comme une maman pour beaucoup d’Indiens.


Le Pape François visite nos frères et sœurs en Irak comme un saint père qui vient rappeler à tous que nous sommes frères et sœurs. Quand l’aîné refuse d’entrer à la maison après le retour de son frère, il dit à son père : ton fils. Là aussi dans la relation entre frères quand les blessures deviennent grandes, nous devenons comme des étrangers. Il y a tout un travail à refaire pour reconstruire nos relations, et cela commence par la volonté, ensuite par une demande de pardon pour qu’enfin la fête soit possible à nouveau.


Cette parabole nous propose de renouveler notre engagement d’enfants, vis-à-vis de nos parents et notre engagement de parents vis-à-vis de nos enfants. Et en même temps elle nous invite à repenser notre relation envers Dieu. Voulons nous continuer à être ses enfants ?


Nous pouvons succomber à la tentation quand nous pensons être enfermés à la maison du Père en faisant sa volonté. Nous pouvons croire que loin du Père nous trouverons enfin la vie rêvée. Cette parabole nous enseigne que même si nous laissons tomber notre statut d’enfant, Dieu restera toujours notre Père et attendra notre repentir les bras ouverts. Il restera fidèle à son amour pour nous, alors n’ayons pas peur de revenir vers lui, si nous estimons que nous faisons fausse route, il n’est jamais trop tard. Au Seigneur la gloire pour toujours.


Méditation du dimanche du Fils prodigue

2Co 13/5-13 Lc 15/11 32

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