« Portez les fardeaux les uns des autres. » Ga 6/2
En ce sixième dimanche du temps de la croix glorieuse, nous poursuivons la lecture du chapitre 25 de l’Évangile selon saint Matthieu. Dimanche dernier la bonne nouvelle du salut nous rappelait que le Seigneur vient nous sauver même au milieu de la nuit ; c’est-à-dire dans les moments difficiles de notre existence. Aujourd’hui, la parabole des talents est un enseignement pour chacun de nous : Notre existence a du sens.
Frères et sœurs nous avons reçu des talents, à nous de les faire fructifier. En voilà un beau mystère de la vie. Nous le constatons sans le comprendre vraiment. Certains sont doués à l’oral, d’autres à l’écrit, certains sont habiles de leurs mains, d’autres ont une belle voix, certains sont des cordons bleus etc.
A l’adolescence on fait des tests, on cherche à se connaître et souvent c’est grâce aux autres que nous apprenons à nous découvrir et à discerner nos talents. Exprimons notre reconnaissance ce matin aux personnes qui nous encouragent et qui nous permettent de déployer nos différents talents.
Si Dieu nous donne un ou plusieurs talents, ce n’est pas pour les enfouir à cause de la paresse ou de la peur. Nos talents nous aideront à porter les fardeaux les uns des autres. Nos talents sont donnés également pour contribuer à notre épanouissement personnel.
Nous avons tout à gagner, à mettre nos talents au service de notre prochain ; nous gagnerons en expérience, et nous gagnerons le ciel aussi. Attention tout de même de ne pas prendre des raccourcis à ce sujet. Nous croyons que par la rédemption Jésus-Christ a sauvé l’humanité entière ; il a gagné le ciel pour tout le monde déjà. En même temps mettre les talents reçus de Dieu au service de son prochain, c’est entrer dans le projet de Dieu, c’est accueillir le salut, en rendant grâce à Dieu pour tous les beaux cadeaux qu’il nous fait.
Jésus-Christ a donné cet enseignement à ses disciples pour les préparer à prendre la relève de l’annonce du salut après son départ. C’est un peu comme les parents qui apprennent à leurs enfants à devenir autonomes.
Le plus beau des talents, c’est d’être rempli de l’amour de Dieu. Demandons au Seigneur cette grâce comme saint Arethas (Hares) et ses compagnons que nous fêtons aujourd’hui. Ils n’ont pas voulu renoncer à ce beau talent et ont accepter de mourir en martyrs, non pas pour défier, mais pour témoigner de la bonté et de la miséricorde de Dieu pour toute l’humanité. Nous fêtons également en ce jour, saint Proclus à qui nous devons le trisagion (trois fois saint) dans notre liturgie.
Rendons grâces au Seigneur pour tous les saints de tous les temps, qui ont contribué à la croissance et à la sanctification de l’Église. Ils ont fait fructifier leurs talents pour nous laisser le beau trésor de la foi. A nous de faire de même pour laisser aux générations à venir la bonne nouvelle du Salut. Au Seigneur la gloire pour toujours.
Sermon du sixième dimanche du temps de la croix glorieuse
Ga 6/1-10 Mt 25/14-30
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