… Nous ne savons pas prier comme il faut… (Rm 8/26)
Gloire à Dieu. En ce seizième dimanche du temps de la Pentecôte, l’Eglise Maronite nous propose des lectures qui nous rappellent la beauté de la prière. Saint Paul dans son épître aux Romains affirme que nous ne savons pas prier comme il faut ! Ce qui nous laisse penser qu’il y a une façon de prier. L’évangile de saint Luc ajoute que la prière du publicain était efficace alors que la prière du pharisien n’a servi à rien ! Nous nous rappelons tous de la première prière répertoriée dans la Bible, c’était la prière de Caïn et celle de son frère Abel, c’était une prière d’offrande. Et là nous apprenons qu’une prière peut ne pas être reçue par Dieu !
Frères et sœurs, nous avons fait l’expérience de la prière et nous connaissons un bon nombre de prières que nous faisons au niveau personnel et aussi en famille, et en communauté. Il y a seulement ceux qui n’ont pas eu la chance de faire cette expérience qui ne comprennent pas pourquoi nous prions. Ils peuvent penser qu’il s’agit d’une perte de temps.
La prière est une action qui consiste à entrer en communication avec le Seigneur. Quand nous prions nous nous ouvrons à Dieu et lui permettons de nous sanctifier. Jésus expliquait que la prière du publicain l’avait justifié, c’est-à-dire l’avait ajusté, l’avait rapproché de Dieu. Pendant la messe non seulement nous communiquons avec le Seigneur à travers la prière et l’écoute de Sa Parole dans les écritures, mais nous ne faisons plus qu’un avec Dieu à travers la communion. Dieu nous sanctifie et nous sanctifions notre temps.
Dans la prière nous portons aussi le monde et le présentons au Seigneur pour qu’il soit sanctifié. Qu’elle est belle cette prière du publicain : “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !” Nos frères orthodoxes la reprennent dans leur liturgie et les moines la répètent plusieurs fois par jour, comme un chapelet. Jésus-Christ donne à ses disciples la prière du notre Père. Et dans la tradition de l’Église nous avons un trésor de prières.
Que notre prière ne soit pas une répétition de mots, ou une récitation de textes car en faisant ainsi nous ne prions pas comme il faut. La prière agréable au Seigneur c’est la prière qui sort du cœur. L’importance n’est pas dans la quantité de prières que nous apprenons.
L’Esprit saint intercède pour nous, écrivait saint Paul. Cela veut dire que nous ne sommes pas seuls à prier. Rendons grâce au Seigneur qui nous sanctifie comme il a sanctifié tous les saints avant nous.
On raconte que Saint Charbel avait transformé sa vie en prière, ainsi Dieu l’a sanctifié.
Ne tombons pas dans la tentation de juger celles et ceux qui viennent prier et qui après la prière mènent une vie de désordre. Prions pour eux afin qu’il y ait plus de prière et moins de péché dans leur vie. Reconnaissons que nous sommes tous comme ce publicain : nous avons besoin de la miséricorde de Dieu car nous sommes des pauvres pécheurs.
Sanctifions notre temps, et nos prochains par la prière, et que le Seigneur soit toujours avec nous amen.
Sermon du seizième dimanche du temps de la Pentecôte
Rm 8/18-27 Lc 18/9-14
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