top of page

Devant son portail gisait un pauvre.

« Devant son portail gisait un pauvre » Lc 16/20


Frères et sœurs qu’il est bon de se retrouver ensemble en ce dimanche dédié à la mémoire de nos défunts, selon la liturgie maronite. Après la belle fête de saint Maroun célébrée dimanche dernier, l’Église nous propose ce matin la parabole de l’homme riche et de Lazare gisant à sa porte, racontée par Jésus-Christ dans l’Évangile de saint Luc au chapitre 16.


Célébrer la mémoire de nos défunts c’est d’un côté une sorte de préparation qui nous rappelle cette vérité commune à tous, nous sommes mortels. D’un autre côté c’est un acte de foi en la miséricorde de Dieu et en sa toute-puissance ; Lui qui a vaincu la mort et qui a fait de nous les enfants de la résurrection. Enfin c’est un geste de reconnaissance envers ceux et celles qui nous ont précédés car ils nous ont donnés la vie, et transmis leur foi et leur héritage culturel ainsi que leurs biens matériels.


Frères et sœurs nous avons l’habitude de dire, qu’à la mort personne n’emporte ses biens matériels avec lui. Contrairement aux croyances des pharaons qui après leur mort étaient momifiés et déposés à côté de leurs trésors, nous savons que nous n’emporterons pas nos biens matériels dans l’au-delà. Et pourtant qu’est-ce qu’on s’attache aux biens de ce monde, au point de se fâcher pour des questions d’héritage par exemple !


« Devant son portail gisait un pauvre » Lc 16/20
« Devant son portail gisait un pauvre » Lc 16/20

La particularité de cette parabole de Jésus c’est qu’elle nous donne un aperçu de ce qui pourrait nous attendre après notre vie d’ici. J’ai bien dit un aperçu car beaucoup d’éléments manquent pour affirmer ce que serait la vie Éternelle promise aux enfants de Dieu. N'oublions pas qu'en plus d'être Juste la miséricorde Dieu s'étend d'âge en âge.


La réalité de ce monde à venir est étrangement liée à celle de notre vie sur terre. En plus ces deux mondes se ressemblent énormément avec quelques petites différences:

1- Sur terre nous connaissons l'injustice, alors que la justice règne au royaume de Dieu.

2- Dans l’au-delà un abîme a été établi entre Lazare et l’homme riche et il est impossible de traverser d’un côté à l’autre. Alors que sur terre il y avait un portail qui séparait le monde du pauvre Lazare du monde du riche. Le portail peut être ouvert à tout moment.


En voilà deux bonnes nouvelles pour nous aujourd’hui. Nos défunts ne sont pas morts ils sont simplement dans un monde plus juste que le nôtre. Et il nous est toujours possible d’ouvrir la porte de notre cœur et d’aider notre prochain.


Et si nous laissons Dieu nous aider à construire un monde plus juste et plus solidaire ? En s'éloignant de Dieu et en voulant gérer notre monde sans l'aide du Seigneur, les injustices ne font que continuer à croître. L'abîme entre riches et pauvres ne fait que se creuser davantage. Notre modèle économique et social doit changer pour offrir une vie plus digne à tous.


Ne détournons pas notre regard quand la détresse des autres crie vers nous. Nous pouvons toujours donner quelque chose, si ce n’est pas de l’argent cela peut être un simple regard, un simple sourire, un peu de compassion etc. Si nous avons les moyens comme cet homme riche, ne laissons pas mourir les pauvres à nos portails. Dénonçons toutes formes d’indifférence comme celle des pays riches vis-à-vis des pays pauvres. Nous prions avec sa sainteté en ce mois de février pour les migrants et pour les victimes de la traite humaine. L’Europe est appelée à mieux faire pour empêcher que des migrants trouvent la mort noyés au fond de la méditerranée.


Que nos moyens soient modestes ou importants, nous resterons solidaires les uns des autres et nous prions les uns pour les autres. Et confions nos défunts à la miséricorde divine. Amen


Homélie du dimanche des fidèles défunts 1TH 5/1-11 Lc 16/19-31

Comments


bottom of page