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La paix en temps de conflits!

La position du disciple du Christ en temps de conflit.


Dans sa prière pour ses disciples, Jésus demande au Père de les garder du malin, et de les sanctifier dans la vérité, car le monde les a pris en haine, eux, qui n’appartiennent pas au monde. (Jn 17/11-19) Alors que faire quand nous sommes face à un conflit ?


Hier j’ai appris le décès d’une jeune adolescente, tuée parce qu’elle s’était interposée entre deux autres adolescents en conflit pour essayer de les raisonner. Elle avait reçu un coup de couteau et sa blessure était mortelle. Hélas ce n’est pas la première fois que ce genre de drame se produit en France et ailleurs dans le monde. S’interposer pour régler un conflit peut couter cher, et en même temps rester à ne rien faire n’arrange pas toujours les choses !


Toujours dans la même optique mais à une plus grande échelle, des milliers de familles quittent leurs foyers ou se trouvent dépossédées de leurs biens à cause d’un conflit entre puissances armées. Nous les appelons des réfugiés.


Nous pouvons sans le vouloir, nous retrouver au milieu d’un conflit que ce soit au cœur de notre famille, entre amis, au travail ou dans nos différentes activités. Dans ce cas alors que nous préférons naturellement être en paix, les deux partis en conflit nous poussent à prendre position, (à choisir un camp). Nous devenons alors sans le vouloir, une force susceptible de faire triompher les uns sur les autres grâce à une éventuelle alliance.


Que faire si nous ne souhaitons pas combattre aux côtés des uns contre les autres, si nous ne voulons pas être utilisés pour faire pencher la balance d’un côté parce que nous tenons aux deux camps adverses comme dans le cas des enfants face aux parents qui se disputent ?


Est-il possible de rester neutre et en dehors de tout cela ?




Récemment le patriarche maronite a proposé l’idée d’une neutralité positive pour le Liban. Il avait estimé que prendre part au conflit Israélo-Palestinien avait couté beaucoup trop cher aux Libanais et a ruiné le pays. Alors que certains avaient accueilli l’idée à bras ouverts, estimant qu’elle apportera la paix et la prospérité au pays, d’autres l’avaient considéré irréalisable car aucune puissance ne s’y portait garant, ce qui voulait dire exposer le pays au danger d’une éventuelle invasion en fragilisant le principe de la résistance. D’autre encore voyaient en cette idée une trahison d’une cause juste, celle d’aider les réfugiés Palestiniens à reconquérir leur territoire et retrouver leur chez eux.


Cultiver la neutralité positive semble être un exercice très délicat, et un défi quotidien ayant pour objectif de récolter la paix. Cela consiste à faire baisser la pression en refusant de prendre part aux discours haineux par exemple. Cependant la neutralité peut se transformer en indifférence et ainsi perdre de sa crédibilité dans la quête de paix durable face aux différentes formes d’injustice ; Nous ne pouvons pas rester indifférents quand notre prochain est injustement malmené, sous prétexte de vouloir rester neutre !


Si le livre du Lévitique enseigne une non-violence exclusive ; « Tu ne te vengeras pas. Tu ne garderas pas de rancune contre les fils de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis le Seigneur. » Lv 19/18, Jésus Christ vient l’accomplir par un enseignement universel en disant : « Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. »


Alors que l’Eglise ne réfute pas le principe de la légitime défense, nous voyons les chrétiens fuir leurs pays en Orient. Au Liban des chrétiens ont porté des armes et combattu pour se défendre. Récemment c’était le cas des Arméniens face à l’Azerbaïdjan. Et dans tous les cas, à la guerre nous faisons l’expérience de la souffrance, et de la désolation. A la guerre il n’y a que des perdants. Le conquérant gagne en pouvoir et en biens, il agrandit son territoire et son influence, il impose ses règles. Mais en même temps il perd son humanité car sa supposée victoire a été obtenu au prix du sang. Il devient froid, il incarne le mal, la vie humaine pour lui n’a pas de valeur.


La véritable arme du disciple du Christ est l’amour reçu gratuitement de Dieu. En renonçant au pouvoir, Jésus-Christ a gagné les cœurs. En renonçant aux rapports de force que certains souhaitent nous imposer, nous gagnerons leurs cœurs un jour ou un autre. Conquérir les cœurs, en restant vrais, et en les comblant de la bonté divine, par la prière, le jeûne et les bonnes actions, voilà un combat duquel tout le monde sortira triomphant.


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