Frères et sœurs, durant trois semaines nous avons fait mémoire de ceux et celles qui nous ont précédés à la maison du Père. Aujourd’hui nous célébrons l’entrée de l’Église dans le temps du grand carême. Le carême dans la liturgie maronite commence par un mariage, une grande fête. Et il s’accompli par la fête des fêtes ; la résurrection de Jésus-Christ. Voilà le sens donné au carême, c’est la fête. Il s’agit de la fête du retour à la maison, la joie des retrouvailles. Le carême est une période favorable à la conversion des cœurs.
Saint Jean relate dans son Évangile au chapitre 2 un détail parvenu aux noces de Cana. On manqua de vin. Ce détail mettait en péril la suite de la fête. Les mariés n’avaient plus de vin à offrir à leurs invités. Manque de prévoyance, mauvaise gestion des stocks, incompétence, résultat, les mariés n’étaient plus en mesure de satisfaire leurs invités. Leur fête risquait de tourner au cauchemar. Sans oublier la note qui leur sera donnée par les participants. Nous sommes dans un village et les gens parlent !
Fort heureusement pour les mariés, ils n’avaient pas invité uniquement des gens du village. Marie, Jésus et ses disciples étaient là eux aussi. Voilà ce que j’appelle des invités bienveillants. Ils ne sont pas venus noter la qualité de la prestation mais contribuer à la joie des mariés. En bonne mère attentionnée, Marie remarqua que le vin manquait. Aussitôt elle déclencha un plan de gestion de crise. « Faites tout ce qu'il vous dira » dit-elle.
Remarquons ensemble la foi de Marie en son enfant. Elle le connaissait bien. Marie savait que Jésus était capable de grands accomplissements même s’il n’avait pas fait des choses spectaculaires auparavant. Il s’agissait bien de son premier miracle à Cana. Son heure n’était pas encore venue et pourtant, Jésus-Christ transforma l’eau en vin de qualité à la demande de sa mère.
Frères et sœurs en ce temps de carême, le Seigneur nous invite à une fête sans fin. Dans cette fête rien ne peut nous manquer car Il est capable de nous combler tous. Si le vin représente la joie que nous éprouvons dans les événements heureux, les saints nous apprennent que la véritable joie c’est d’aimer le Seigneur. Comme Marie nous sommes confiants que Dieu est capable de sauver la situation quand ça ne va pas. Remettons-nous à celui qui a transformé l’eau en un vin exceptionnel et rien ne saura nous manquer. Amen
Premier dimanche de carême: les Noces de Cana
Rm 14/14-23 Jn 2/1-11
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