Frères et sœurs en Jésus-Christ dans la liturgie maronite, nous sommes dans le temps des commémorations. Cette semaine était en mémoire des prêtres qui nous ont servi et sont parvenus à la maison du Père Céleste. Les lectures de toute la semaine nous aident à penser à la place du prêtre dans l’Église. Ce soir l’évangile de saint Jean met l’accent sur le service. Jésus Christ donne raison à ses disciples quand ils l’appellent Maître et Seigneur et en même temps il se penche et leur lave les pieds. « Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. » Jn 13/13
Pas de fausse modestie au contraire, Jésus-Christ assume complètement son identité. Et c’est parce qu’il est vraiment Maître et Seigneur que son humble service était un enseignement authentique et fort. Jésus-Christ a osé révéler sa véritable identité, à ceux qui allaient devenir des amis proches.
Grâce à ses amis que nous appelons apôtres, et à toutes les générations de témoins après eux, nous osons à notre tour affirmer que Jésus-Christ est le véritable Maître et Seigneur. Il est venu servir l’humanité. Le service qu’il a rendu à toute l’humanité s’appelle le salut. Et ce salut commence dès ici-bas par des gestes simples et symboliques. Le Saint qui s’est penché sur son humble servante, se penche sur les siens pour laver leurs pieds.
Accueillir ce salut et y participer activement nous est possible, et nous le faisons tous à chaque fois nous nous mettons au service de nos frères et sœurs. En lavant leurs pieds Jésus purifie ses disciples de toutes souillures, leur enseigne le service des plus petits, et les envoie en mission.
Après l’explosion du 4 aout dernier à Beyrouth, la vie de centaines de familles a basculé d’un seul coup. Beaucoup de Beyrouthins ont perdu des membres de leur famille, certains ont été gravement blessés sans oublier les pertes matérielles et d’emploi. Une solidarité informelle est née entre personnes. Des jeunes sont arrivés de tout le pays pour aider à déblayer, à transporter les blessés, à chercher les personnes portées disparues, etc. Dans un pays en crises de toutes sortes, à cet instant même, l’élan de charité humaine était plus fort que les divisions. Le service pour le bien commun rassemble, alors que l’orgueil et la soif du pouvoir divise un pays entier. Cette situation a touché les cœurs partout dans le monde, et l’entraide internationale s’est petit à petit organisée. C’est ainsi que plusieurs initiatives sont nées, comme opération urgences Liban, initiée par un confrère prêtre du diocèse de Fréjus Toulon qui vise à accompagner des familles en détresse dans la mesure du possible.
En écrivant à Tite, Saint Paul déclare :
« Nous avons l’espérance de la vie éternelle… » Tite 1/2.
Pour tenir bon quand rien ne va plus, le chrétien s’accroche à sa foi qui lui donne l’espérance et lui permet de persévérer dans l’écoute de la parole de Dieu et sa mise en pratique. Oui frères et sœurs Dieu sauve l’humanité, à travers sa Parole qui nous enseigne le service, et qui se donne totalement pour nous offrir la vie éternelle. Au Seigneur la gloire pour toujours.
Méditation du samedi de la semaine de prière en mémoire des prêtres
dans la liturgie maronite.
Tt 1/1-9 Jn 13/ 13-17
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