« Qui suis-je pour vous ? » Mt 16/15
En ce dimanche de sanctification de l’Église nous recommençons une nouvelle année liturgique dans l’Église Maronite. Les lectures choisies pour cette occasion nous aident à nous repérer au début de cette année. La réponse de saint Pierre : « Tu es le Christ le fils du Dieu Vivant » met le cap sur le Christ dès le départ de notre aventure de foi. Ce qui nous permet d’avancer ensemble dans la même direction.
Que cette réponse de Pierre soit pour chacune et chacun comme une boussole à utiliser sur nos différents chemins de foi cette année.
Oui chacun aura sa propre expérience de foi car il s’agit bien d’une relation personnelle à entretenir avec notre Créateur. Et en même temps, l’expérience de l’Église vient à notre secours. Elle nous permet de nous orienter et de ne pas nous trouver seuls. Nous avançons avec d’autres dans la connaissance de Dieu. Notre foi est la foi des apôtres, des pères de l’Église, et de tous les saints fidèles qui nous ont précédés.
L’Esprit Saint nous rejoint dans notre quotidien et rend notre foi vivante.
L’apôtre Pierre a trouvé la bonne réponse à la question de Jésus. Il a été inspiré. Malheureusement ce savoir ne l’a pas empêché de renier Jésus-Christ. Cela veut dire que sur les différents chemins de foi il est possible de s’égarer par faiblesse. Cela nous rassure nous qui connaissons la suite de l’histoire. Car nous savons que même si nous faisons fausse route un jour la miséricorde de Dieu nous garantit la possibilité de faire demi tour; de nous convertir et de retrouver celui qui est le chemin.
Si l’apôtre Pierre à qui Jésus a confié les clés du royaume des cieux et sur qui il a fondé son Église a pu avoir des moments de faiblesses, ne devrions-nous pas nous pardonner les uns les autres s’il nous arrive de trébucher et de tomber ?
Concernant les derniers événements politiques et les manifestations des populations au Liban, les dirigeants des différentes Églises se sont rassemblés à Bkerké autour du patriarche maronite pour dénoncer encore une fois la situation et pour encourager les uns et les autres à lutter contre les injustices sociales. Prions avec le pape en ce mois de novembre pour la paix et le dialogue au proche Orient. La prière est un moyen efficace pour lutter car Dieu n’est pas insensible aux cris de ses enfants.
La Toussaint fêtée il y a deux jours nous rappelle que l’amitié avec Dieu est possible.
Quand nous nous intéressons à la vie des saintes et des saints, nous apprenons que l’amitié avec Dieu produit de bons fruits profitables pour tout le monde. Quand à la prière pour les défunts il s’agit de la communion des saints. Nous savons que les baptisés ne connaîtront pas la mort grâce au ressuscité. C’est dans ce sens que nous comprenons les paroles de Jésus dites à Pierre : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église et la puissance de la mort ne l’emportera pas sur elle. » Oui Jésus nous a délivré de la mort. Il a fait de nous des sauvés, des vivants.
Que l’Emmanuel, le Christ rédempteur qui nous a sauvés par son sang, nous accompagne tous sur nos différents chemins, tout au long de cette nouvelle année liturgique.
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