Mt 25/29 « À celui qui a, on donnera encore… »
Gloire à Dieu
En ce sixième dimanche du temps de la croix glorieuse selon la liturgie maronite nous écoutons Jésus raconter la parabole des talents. Cette parabole est placée au chapitre 25 dans l’évangile de Saint Mathieu. Au chapitre suivant commence le récit de la passion et de la résurrection du Seigneur. Jésus-Christ souhaite confier l’annonce du Royaume de Dieu à ses disciples. Alors il continue à les préparer et leur apprend les décisions à prendre après son départ, comme cet homme de la parabole qui avant son voyage confie des talents à ses serviteurs.
Il faut savoir que la valeur d’un talent correspondait à une quantité d’argent non négligeable ; nous parlons de 45 kilos d’argent environ.
Cette parabole ressemble étrangement à un modèle économique dans lequel pour gagner il faut investir en prenant des risques. Nous avons le sentiment que Jésus encourage ce modèle. Et la prudence alors ? N’est-elle pas une vertu ? Pourquoi avoir sanctionné celui qui a eu peur de perdre le talent qui lui a été confié ? Le proverbe qui ne tente rien n’a rien peut s’appliquer dans cette situation. Tu ne peux pas espérer récolter des fruits si tu restes les bras croisés. En d’autres termes qui n’avance pas recule. Ainsi "celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a" Mt 25/29
La peur et la paresse ont paralysé le serviteur ainsi il a perdu le talent reçu..
Jésus-Christ à travers cette parabole invite ses disciples à risquer gros pour annoncer la Bonne Nouvelle du Salut. Le talent représenterai dans notre contexte la foi. Une fois partagée, fructifie, se multiplie, et devient plus forte. Ainsi à celui qui a on donne d’avantage.
Mais nous pouvons dire que ce monde est malveillant, et nous avons besoin d’avoir une foi très grande pour pouvoir la partager ! Rappelons-nous que chacun a reçu des talents selon ses capacités et donc à chacun de faire ce qu’il peut. En même temps c’est en prenant des risques, c’est en partageant notre foi que nous grandirons dans la foi.
Ne cachons plus ce trésor, il nous est donné pour être partagé, chacun à sa manière et selon ses capacités. A nous de trouver les moyens qui nous conviennent. Il y en a qui profitent des réseaux sociaux pour transmettre la foi comme le nouveau bienheureux Carlo Acutis. D’autres en parlent dans leur famille, avec leurs collègues de travail, avec leurs amis. D’autres affichent leur foi en portant une croix autour du cou. Dans la paroisse certains s’investissent pour transmettre la foi aux enfants. Etc.
Cela peut commencer par une plus grande fidélité à notre vie de prière. N’ayons pas peur ni honte de prendre part aux débats de notre société et d’être fidèles aux enseignements de Jésus-Christ. Nous risquons d’être moqués, marginalisés, ou harcelés à cause de notre foi ! Il y a des chrétiens qui risquent bien plus pour annoncer la Bonne Nouvelle du Salut à temps et à contretemps.
Ce matin nous avons reculé d’une heure pour passer à l’heure d’hiver. Peut-être que certains souhaitent retourner en arrière pour rattraper le temps perdu ; Vivons l’instant présent. Inscrivons-nous et nos enfants à la paroisse pour nous former et grandir dans la foi. N’attendons pas, et posons-nous ce dimanche la question : A qui vais-je annoncer la Bonne Nouvelle du salut et comment vais-je le faire ? Et le Seigneur nous donnera la grâce nécessaire pour être ses témoins et porter des fruits, à Lui la gloire pour toujours.
Méditation du sixième dimanche de la croix glorieuse
Ga 6/1-10 Mt 25/14-30
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